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Selon une étude menée en 2013 par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), la France est le premier pays d’asile pour les femmes et les filles victimes de mutilations sexuelles féminines.
Définition et Classification
Les mutilations sexuelles sont aussi brutales que leur nom l’indique.
Les mutilations génitales féminines / l’excision (MGF/E) comprennent toutes les interventions portant sur l’ablation partielle ou intégrale des organes génitaux féminins externes ou toute autre blessure causée aux organes génitaux de la femme, que ce soit ou non pour des raisons médicales.
En 2008 l’Organisation Mondiale de la Santé a publié la classification des différents types de mutilation génitale féminine/excision comme suit :
• Type I qui est couramment connu sous le nom de “clitoridectomie” et portant sur l’ablation partielle ou intégrale du clitoris et/ou du prépuce.
• Type II où l’excision comprend l’ablation partielle ou intégrale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans excision des grandes lèvres.
• Type III où l’infibulation rend plus étroite l’orifice vaginal, créant une couverture fermée en coupant et appositionnant les petites lèvres et/ou les grandes lèvres, avec ou sans l’excision du clitoris.
• Type IV comprend toute autre forme et type d’intervention nuisible ou dangereuse aux organes génitaux de la femme pour des raisons non-médicales, telles que piquages, incisions, éraflures et cautérisations.
Les mutilations génitales féminines/l’excision sont exécutées par les praticiens médicaux traditionnels, c’est-à-dire des hommes et des femmes qui ont hérité du métier d’exciseur/euse, barbiers, herboriste, membres d’associations (religieuses) secrètes et de certaines familles ou classes sociales, accoucheurs traditionnels, sages-femmes, infirmiers/ières et médecins.
Plusieurs desdits “circonciseurs” traditionnels n’ont point ou rien qu’une formation minimale ni de connaissances en anatomie ou de techniques chirurgicales.
Les instruments utilisés (tels que des couteaux, des lames, des morceaux de verre, pierres tranchantes ou ciseaux), les conditions sanitaires dans lesquelles on opère (l’utilisation/ la non-utilisation d’instruments stériles et d’anesthésie), la condition de la jeune fille (son état de santé, sa lutte au moment de l’excision) et la possibilité de soins médicaux préventifs ou à posteriori (par exemple : injections contre le tétanos, des médicaments pour soigner la blessure et l’hémostase et la proximité de services de soins post-opératoires) sont des facteurs qui peuvent contribuer aux conséquences des MGF/E sur la santé.
Dans de nombreux pays, la pratique du mariage précoce et forcé revient à mettre un prix sur la virginité de la femme. Dans les pays où une dot est versée au moment du mariage, les familles des futurs maris n’entament même pas de négociations si la femme n’a pas été excisée.
Quelques chiffres :
Entre 2008 et 2011, plus de 20% des demandeuses d’asile en France étaient originaires de pays où se pratique l’excision.
Les MSF sont une pratique courante dans 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient.
Au Pakistan, 70% des filles sont mariées avant l’âge de 16 ans.
En Somalie, au Mali et en Egypte, plus de 90% des femmes de 15 à 49 ans ont été soumises à une forme de MSF.
130 000 personnes sont concernées par les MSF et 60 000 filles de moins de 15 ans sont potentiellement en danger (les complications comprennent des lésions aux organes, des infections persistantes et d’intenses douleurs à vie).
Au moins 200 millions de filles et de femmes résidant dans 30 différents pays auraient été excisées, selon un nouveau rapport statistique publié par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), la moitié d'entre elles vivant en Égypte, en Éthiopie et en Indonésie.