Malgré deux désaveux judiciaires, la présidente Les républicains de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, s’obstine à remettre en cause le titre solidarité transport pour les personnes bénéficiaires de l'AME (aide médicale d’État). Le conseil d'administration d'IDF-mobilités qui gère les transports franciliens a adopté, 11 juillet, une nouvelle délibération restrictive et Valérie Pécresse fait un lobbying forcené au Sénat et à l’Assemblée nationale pour modifier la loi et obtenir gain de cause dans le traitement discriminatoire qu’elle entend appliquer aux personnes en situation irrégulière.
La Cour administrative d'appel de Paris a confirmé tout récemment que le retrait de la carte solidarité transport aux personnes bénéficiaires de l'AME dans la région Île-de-France était illégal et que cette mesure, adoptée le 17 février 2016 par le conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités, devrait être rétablie. La mesure, qui faisait partie du programme de Valérie Pécresse lors de la campagne des régionales (et dans le programme du FN d’ailleurs), visait à exclure les bénéficiaires de l’AME de la réduction solidarité transport, en totale contradiction avec la loi et de manière discriminatoire. Elle avait été attaquée devant le tribunal administratif qui avait conclu à une "erreur de droit". La présidente de la région avait décidé de ne pas rétablir la mesure, malgré la condamnation et fait appel devant la cour administrative d’appel. Cela fait désormais depuis plus de deux ans que les personnes bénéficiaires de l’AME sont illégalement privées de la réduction tarifaire pour les transports franciliens.
Réuni le 11 juillet dernier, le conseil d'administration d'IDF-mobilités, dont la composition permet à la présidente Les républicains, Valérie Pécresse, de mener le jeu comme elle l’entend, n'avait pas d'autres choix que de revenir sur sa décision et de rentrer dans la légalité, après deux désaveux judiciaires : tribunal administratif donc, puis jugement défavorable de la cour administrative d’appel qui confirme l’"erreur de droit" (7 juillet denier).
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[1] Act-Up, AIDES, ACSC, CGT 75, CGT 78, Centre Primo Lévi, Comité des familles, Coordination 93 de lutte pour les sans-papiers, Dom ’Asile, Droits Devant !!, Fasti, Gisti, la Cimade Ile-de-France, Union syndicale Solidaires.