allocation de demandeur d'asile

A compter de la mise en place de la réforme de l’asile c'est-à-dire le 1er novembre 2015, les demandeurs d’asile perçoivent toujours une allocation financière versée durant leur procédure d’asile en France : l’allocation pour demandeur d’asile (ADA). Celle-ci remplace et fusionne les deux anciens dispositifs d’aide financière :

  •          L’allocation temporaire d’attente (ATA) qui était versée par le Pôle Emploi aux personnes en demande d’asile non hébergées dans un CADA
  •          L’allocation mensuelle de subsistance (AMS) qui était versée par les gestionnaires de CADA à ceux qu’ils hébergeaient.
procédure dublin

Le principe du règlement Dublin est qu’un seul Etat européen est responsable de la demande d’asile d’une personne ressortissante d’un Etat tiers.

Le but étant d’interdire à la fois qu’un demandeur sollicite l’asile dans différents pays européens et que ne lui donne pas le choix du pays qui examinera sa demande.

Ce règlement est applicable aux 28 Etats membres de l’Union européenne et aux quatre pays associés en vertu d’accords : La Suisse, le Lichtenstein, l’Islande et la Norvège. 

La procédure peut prendre jusqu’à 11 mois à compter de l’introduction de la demande d’asile. Des délais plus courts s’appliquent si le demandeur est placé en rétention. 

Les questions liées à « l’asile fondée sur l'orientation sexuelle » sont extrêmement sensibles et délicates puisqu’elles touchent au domaine de l’intime : nous tenterons néanmoins d’en aborder les contours au travers de cet article.

Aujourd’hui 75 pays à travers le monde pénalisent l’homosexualité (emprisonnement ou mort pour 13 d’entre eux), obligeant des hommes et des femmes à trouver refuge dans des états respectueux de leurs droits. Parfois, c’est la société elle-même qui ostracise sa communauté LGBT : discriminations, violences physiques, mariages forcés….

allocation de demandeur d'asile

Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Union européenne a décidé d’activer la protection temporaire* par la décision d’exécution (UE) 2022/382 du Conseil du 4 mars 2022, pour plusieurs catégories de personnes victimes du conflit.

Ce dispositif octroie aux personnes concernées une protection internationale immédiate accompagnée d’un certain nombre de droits. La décision d’exécution (UE) 2022/382 du Conseil du 4 mars 2022 ainsi que l’instruction ministérielle (NOR INTV2208085J), relative à la mise en œuvre de cette décision, sont venues préciser les bénéficiaires de cette protection temporaire, ainsi que les modalités d’accompagnement mises en place.


Le droit au séjour découlant de la protection temporaire

Tout bénéficiaire de la protection temporaire se verra remettre une autorisation provisoire de séjour d’une durée de 6 mois portant la mention « bénéficiaire de la protection temporaire »

La demande de cette autorisation provisoire de séjour est faite directement auprès de la préfecture du lieu de résidence de la personne ou si celle-ci est vient d'arriver sur le territoire français doit se présenter au centre d'accueil "l'Escale" située au 20 rue Porte de la Villette à Paris. 

Le dispositif est décidé pour une période d'un an et peut être prolongé de 2 ans maximum.

Le Conseil de l'UE peut à tout moment y mettre fin en fonction de la situation dans le pays d'origine qui permettrait un retour sûr et durable des personnes déplacées.

Dans le cas précis de l’évolution de la guerre en Ukraine, la protection temporaire pourra être prorogée automatiquement par période de six mois pour une durée maximale d’un an additionnelle (soit, jusqu’au 4 mars 2024).

Les personnes effectuant une demande de renouvellement doivent vérifier que leur APS arrive à expiration dans le délai de 4 semaines ou moins.

Chaque préfecture a son fonctionnement mais pour la plupart, un guichet unique a été mis en place spécifiquement pour accueillir les réfugiés ukrainiens. 

Formulaire de demande au motif de la protection temporaire

Formulaire de renouvellement APS de la protection temporaire


L'Allocation pour Demandeur d'Asile

L’allocation pour demandeur d’asile (ADA) est gérée par l’Office Français de l’Immigration et l’Intégration (OFII) et payée par l’agence des services et des paiements (ASP). 

L’allocation pour demandeur d’asile doit a priori s'adresser aux demandeurs d'asile mais a fortiori, le gouvernement pour faciliter la mise en place de cette aide financière aux bénéficiaires de la protection temporaire, il a été décidé qu'ils pourraient en bénéficier au même titre qu'un demandeur d'asile.

Ainsi, cette allocation permet de subvenir à leurs besoins en matière d’habillement, de nourriture et de logement.

Elle est versée à l’ensemble des membres qui compose le ménage ayant la protection temporaire.

Conditions d’obtention

L’allocation est versée sous conditions d’âge, il faut avoir 18 ans révolus (Art. D744-18).

La personne doit justifier de ressources mensuelles inférieurs au montant du revenu de solidarité active (Art. D744-20)

Montant de l’ADA

C’est une allocation familiarisée, c’est-à-dire que le barème prend en compte le nombre d’adultes et d’enfants qui composent la famille qui est en France (Art. D.744-28). 

De la même façon le montant journalier est calculé en fonction du mode d’hébergement : si une personne est sans hébergement, l’allocation est majorée.

Les personnes hébergées par leurs propres moyens (chez des compatriotes ou autre) ou à la rue, perçoivent le montant maximum prévu pour leur situation familiale.

  •  Le montant de l’ADA est donc calculé de la manière suivante : 6,80 euros par jour pour 1 personne + 3,40 euros, par jour, par personne supplémentaire. Une majoration de 7,40 euros est prévue par adulte (les enfants ne bénéficient pas de la majoration) en absence d’hébergement.

Il est à noter que pour une personne isolée non hébergée elle est de 14,20€ par jour

Une carte de paiement sera délivrée par l’Office français de l’immigration et de l’intégration.

Cette carte sera délivrée de 2 manières possibles :

  • Directement au centre d'accueil "l'Escale" en même temps que la remise de l’attestation provisoire de séjour ;
  • A la direction territoriale de l’Office français de l’immigration et de l’intégration compétente

Prolongation au droit à l'ADA

Pour continuer à bénéficier de l’ADA, il est impératif d'adresser le formulaire de prolongation et les pièces justificatives demandées à la direction territoriale (DT) de l’OFII compétente, par courriel ou par voie postale. Les coordonnées des DT sont accessibles sur le site de l’OFII.

À défaut, les versements seront interrompus.

NB : La partie règlementaire du CESEDA sur l’ADA, l’article D. 553-12 indique dans son 2ème alinéa les éléments suivants : « Les ressources perçues par le bénéficiaire viennent en déduction du montant résultant de l'application des articles D. 553-8 et D. 553-9 ». Ainsi, dès lors qu'un ménage perçoit des ressources, elles doivent être déduite de l'ADA.

 


 

La protection universelle maladie

Afin de pouvoir bénéficier d’une prise en charge de leurs frais médicaux, les bénéficiaires de la protection temporaire pourront accéder à la protection universelle maladie sans délai à leur arrivée en France. Ils pourront également ouvrir un droit d’un an à la complémentaire santé solidaire.

Concrètement, lors de leur passage à la préfecture, celle-ci transmet les informations du ménage à la CPAM afin que celle-ci puisse en ouvrir les droits sous 48h.

 Attention cependant, le renouvellement ne se fait pas automatiquement. 

 

Le droit au travail

Les personnes titulaires de la protection temporaire sont également autorisées à exercer une activité professionnelle dès l’obtention de l’autorisation provisoire de séjour (Décret n° 2022-468 du 1er avril 2022 relatif au droit au travail des bénéficiaires d’une protection temporaire). Le droit commun leur est appliqué, notamment en matière de rémunération.

Le récépissé de protection temporaire donne le droit à s'inscrire auprès d'une agence pôle emploi afin d'être accompagné dans les recherches d'emploi.

Si la personne a moins de 25 ans, la mission locale de proximité peut proposer un accompagnement socio-professionnel.

 

Un arrêté du 27 avril 2022 est également venu modifier le code de commerce et l’arrêté du 29 décembre 2021 relatif aux pièces justificatives à produire à l’appui des demandes d’inscription et de radiation au répertoire des métiers. Les bénéficiaires de la protection temporaire peuvent donc désormais effectuer des demandes d’inscription au répertoire des métiers ainsi que des demandes d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés afin d’exercer une profession indépendante.

 


L’accès à un hébergement

L’instruction précise qu’il revient aux préfectures d’informer et d’orienter « les personnes concernées vers les dispositifs d’accueil et de prise en charge administrative pertinents. »

Il est donc important que les personnes sans solution d’hébergement se rapprochent des services préfectorales afin que ces derniers leur donne toutes les informations utiles et nécessaires pour obtenir une solution.

Le dispositif d’hébergement et de logement, coordonné par le préfet de département, est structuré en trois étapes :
 
• Etape 1 : centre de premier accueil d’urgence à l’arrivée : Exemple , le Centre d'accueil l'Escale à Porte de la Villette
– Hébergement d’une à deux nuits à l’arrivée en France, y compris pour les personnes en transit, à proximité des principaux points d’arrivée (gares, aéroports…).
– Type d’hébergement : hôtel, gymnase etc.
– Prise en charge humanitaire d’urgence.
 
• Etape 2 : hébergement ad hoc des bénéficiaires de la protection temporaire
– Hébergement transitoire, jusqu’à plusieurs mois, le temps d’une orientation vers le logement adapté
– Type d’hébergement : lieu d’hébergement collectif (centre de vacances par exemple).
– Accompagnement social par une association, dans le cadre d’une convention avec l’Etat.
 
• Etape 3 : accès au logement
– Logement pour une durée minimale de trois mois, permettant l’insertion des personnes dans leur nouvel environnement
– Priorité donnée aux logements entiers et autonomes. L’hébergement citoyen, sous une forme encadrée, sera éventuellement mobilisé en appoint.
– Intermédiation locative par des associations conventionnées, dans le parc social comme dans le parc privé.
– Accompagnement social par une association.

Les orientations en Ile de France se font uniquement dans le cas où le ménage présente des critères de maintien dans le cas contraire, le ménage se verra proposer une orientation en province.

Liste des critères justifiant le maintien des personnes sur le dispositif d'hébergement francilien (par dérogation à l'orientation en province) :

1. Demande de VISA déposée vers un autre pays (avec preuve de dépôt et/ou billet d’avion) ;
2. Travail en IDF avec contrat de travail :
– CDI temps plein ou temps partiel de plus de 24 heures par semaine
– CDD de plus de 6 mois à temps plein ou temps partiel de plus de 24 heures par semaine
– Contrat d’intérim de plus de 6 mois.
– Personnes en formation professionnalisante d’une durée minimum de 6 mois.
Pour les personnes hébergées au sein des dispositifs et bénéficiant de revenus, un accompagnement sera mis en place par les opérateurs vers une solution de logement perenne (privé ou social).
3. Regroupement familial (concerne uniquement la famille nucléaire avec enfant mineur et sous réserve du nombre de personnes concernées sachant que l’ensemble de la famille peut ensuite dans un 2ᵉ temps être redirigée en province) ;
4. Étudiant inscrit dans une université francilienne (avec preuve de l’inscription, ex. certificat de scolarité) ;
5. Raison de santé (en lien avec l’équipe médicale de la Croix Rouge présente au point ESCALE) :
5.1. grossesse pathologique ou trop avancée justifiant un suivi en IDF ;
Les ménages concernés sont orientés temporairement en Île-de-France et informés qu’ils seront réorientés en province à l’issue de la période post-partum (3 mois après l’accouchement).
5.2. Personnes bénéficiant d’ores-et-déjà d’un suivi médical en IDF :
- Opération chirurgicale dont l'urgence est certifiée par un médecin (sur présentation d'un justificatif)
- Suivi post-opératoire
- Chimiothérapie ou toute thérapie liée à une maladie à évolution rapide débutée et déterminée dans le temps
Les ménages concernés par l'un de ces critères sont orientés temporairement en Île-de-France et informés qu’ils seront susceptibles d'être orientés en province après leur traitement.

 Les orientations vers la province

En dehors des métropoles, des logements sont rapidement disponibles dans de nombreuses villes de taille moyenne, partout en France. Dès lors qu'un ménage ne répond pas aux critères de maintien en IDF, il est orienté en province. 

L'hébergement citoyen

Chaque préfecture désigne une association référente qui a pour mission de mettre en relation les accueillants volontaires et les personnes déplacées (après évaluation des motivations des parties prenantes), de veiller à la qualité des conditions d’accueil, d’assurer le suivi de la cohabitation et l’accompagnement social. Ces solutions emportent des problématiques, inhérentes à une cohabitation et des risques compte tenu de la vulnérabilité des ménages déplacés. Elles nécessitent donc un suivi particulier auquel il faut veiller tout particulièrement. Il est donc essentiel que ces initiatives citoyennes soient encadrées, en lien avec les services de l’Etat et les associations, afin de prévenir de potentielles dérives.

Des réunions d’informations sur les modalités de l’hébergement citoyen sont organisées par les associations référentes afin de sensibiliser et former les particuliers sur les engagements qu’implique l’accueil de personnes déplacées qui sont en grande vulnérabilité. 

L'accueil de réfugiés représentant un coût, cette aide financière a pour objectif d'aider les familles hôtes et d'encourager ce mouvement de solidarité.

L'aide s'adresse à toutes les familles qui ont hébergé un ou plusieurs réfugiés à titre gratuit, pour une durée égale ou supérieure à 90 jours (3 mois), entre le 1er avril et le 31 décembre 2022. L'hébergement peut avoir lieu au sein du domicile ou bien dans un logement indépendant.

Cette mesure exceptionnelle concerne les personnes réfugiées qui bénéficient de la protection temporaire accordée par l'Union européenne, comme le précise le décret du 17 novembre 2022.

Le montant de l'aide versée, prévu initialement entre 150 et 200 €, a finalement été fixé à 450 € pour les 90 premiers jours d'hébergement. Au-delà de cette période, la famille qui héberge peut bénéficier de 5 € par jour (soit 150 € pour 30 jours supplémentaires par exemple).

Le parc privatif

Il est possible de louer un appartement dans le parc privé dans la ville de son choix, l’Etat peut accompagner pour satisfaire les conditions de garantie et de caution demandées, à travers le dispositif VISALE.

Les conditions d’éligibilité sont les suivantes :

– Tout salarié de plus de 30 ans qui dépose sa demande dans les 6 mois suivants son entrée dans l’emploi et justifiant d’un revenu net mensuel inférieur ou égal à 1 500 €.

Les Ukrainiens réfugiés en France peuvent bénéficier de l'aide personnalisée au logement (APL). 


Prestations sociales

Dans le contexte de la guerre en Ukraine et pour tenir compte de la précarité des familles réfugiées en France, le Gouvernement a décidé d'ouvrir, à titre dérogatoire, le droit à certaines prestations sociales.

S'agissant des prestations familiales, il a été décidé d'appliquer une dérogation à l'article D. 512-2 du code de la sécurité sociale pour ouvrir droit, pour les enfants réfugiés en France du fait de la guerre en Ukraine, aux prestations familiales d'entretien non affectées, que sont les allocations familiales, le complément familial, l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé, l'allocation de soutien familial, l'allocation de base de la prestation d'accueil du jeune enfant et la prime à la naissance.

Ces prestations ont en effet pour objectif de financer les dépenses occasionnées par la charge d'enfant, y compris les frais liés à la rentrée scolaire.

S'agissant de la prime d'activité, aucun régime dérogatoire n'a en effet été prévu pour ouvrir celle-ci aux déplacés ukrainiens arrivés récemment en France. La prime d'activité n'est pas un minimum social mais participe de la protection sociale des travailleurs aux revenus modestes en les incitant à exercer ou reprendre une activité professionnelle et à soutenir leur pouvoir d'achat en complétant leurs revenus professionnels. Cette prestation est ainsi versée aux travailleurs de 18 ans et plus disposant de faibles ressources, sous réserve d'être français ou titulaire depuis au moins 5 ans d'un titre de séjour autorisant à travailler (sauf dans certains cas notamment pour les ressortissants de l'Union européenne).

Si les bénéficiaires de la protection temporaire peuvent bénéficier des APL, ils ne peuvent bénéficier en l’état du droit d’un accès aux logements sociaux. En effet, les autorisations provisoires de séjour des bénéficiaires de la protection temporaire n’étant pas présent dans l’arrêté du 29 mai 2019 fixant la liste des titres de séjour prévue au 1° de l’article R. 441-1 du code de la construction et de l’habitation, les titulaires de cette autorisation provisoire de séjour ne peuvent prétendre à l’accès à un logement social.


Scolarité et études

Le ministère de l’Éducation nationale propose un dossier Accueil et scolarisation des enfants Ukrainiens.

Aller à l’école est un droit pour tous les enfants français et étrangers qui vivent ou arrivent en France. En France, l’école publique est gratuite et l’instruction est obligatoire pour les filles et les garçons âgés de 3 à 16 ans. Tout jeune de 16 à 18 ans sans école, ni formation, ni emploi est accompagné pour trouver des solutions de retour à l’école ou d’accès à la qualification ou à l’emploi. Pour inscrire votre enfant à l’école : – S’il est âgé entre 3 et 10 ans, les démarches sont à effectuer auprès de la mairie de votre lieu d’hébergement ; – S’il est âgé entre 11 et 18 ans, vous pouvez vous rapprocher soit directement du collège ou du lycée le plus proche de votre lieu

Les étudiants bénéficiaires de la protection temporaire peuvent faire une demande d'inscription dans l'enseignement supérieur français en s'adressant à campus France.

Une fois admis dans un établissement, il faut effectuer directement les démarches auprès du centre régional des œuvres universitaires et scolaires dont l'établissement dépend en se connectant sur le portail . Sur ce même portail, il est possible de faire l'ensemble des démarches (logement, demande d’aide financière, prise de rendez-vous avec les services sociaux pour une aide d’urgence ou l’attribution du repas à un euro, acquittement de la contribution vie étudiante et de campus –CVEC). Pour tous renseignements, il faut se rapprocher du Crous 

 

Transports

Les informations relatives au dispositif mis en place par la SNCF sont disponibles en ukrainien, en français et en anglais.

De plus, dès lors que ces ménages bénéficient de la complémentaire santé solidaire CSS, ceux-ci peuvent faire la demande de réduction aux transports et ainsi profiter d'un tarif réduit. 

Le permis de conduire ukrainien est reconnu pour circuler valablement en France si un certain nombre de conditions sont remplies. Consultez la fiche d'information Peut-on conduire en France avec un permis ukrainien ?

 
 
 

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